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Agir ensemble pour le climat... et pour la croissance

Publié le 21 mai 2015 à 01:01Mis à jour le 6 août 2019 à 00:00

Dans un peu plus de 200 jours se tiendra à Paris la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques. Les négociations qui se dérouleront en cette fin d'année permettront au monde de s'engager sur le chemin d'une économie bas carbone. Mais pour y parvenir, il leur faudra faire preuve de leadership et d'une forte volonté politique. Plus les objectifs seront ambitieux, plus nous bénéficierons de répercussions positives, pour le climat et pour une croissance économique mondiale durable.

Cette conférence permettra de fixer un cap clair et crédible, renforçant ainsi la confiance des entreprises et des investisseurs quant à la pérennité des politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il accélérera la transition vers une économie verte en facilitant la mobilisation des capitaux, en stimulant l'innovation technologique et en favorisant l'adaptation des modèles économiques.

A l'approche de la conférence de Paris, certains pays ont commencé à soumettre leurs plans d'action climatique et notamment leurs objectifs de réduction des émissions. Ces engagements constituent des feuilles de route vers une croissance économique à bas carbone, incitant les entreprises à innover et à investir dans des secteurs tels que l'efficacité énergétique, l'énergie propre et l'utilisation massive des technologies de l'information pour gérer plus intelligemment les infrastructures. Les entreprises les plus proactives sont déjà en train d'optimiser leur utilisation des ressources naturelles - réduisant ainsi leurs coûts de production - et d'innover pour rendre leurs processus faiblement émetteurs. Quant aux marchés, ils ont commencé à intégrer dans leurs valorisations l'engagement des sociétés contre le changement climatique.

La transition vers une économie plus verte est en cours, mais elle doit être accélérée. Il est de plus en plus clair que les projets nationaux de contribution à la réduction des émissions sont loin de suffire à maintenir le réchauffement sous le seuil des 2°C.

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Il reste donc beaucoup à faire avant et après le sommet de Paris. Il faut, tout d'abord, s'assurer que les contributions nationales à la réduction des émissions qui seront déposées par chaque pays en amont de la conférence seront aussi ambitieuses que possible. Il faut aussi encourager les investissements et l'innovation dans les secteurs clefs, en envoyant aux entreprises des signaux politiques clairs et stables. Egalement, l'accord de Paris doit prévoir un mécanisme permettant de renforcer progressivement l'action climatique après 2015. Enfin, les conditions nécessaires à la bonne mise en oeuvre des engagements nationaux doivent être créées au moyen de l'adoption de politiques ambitieuses, crédibles et transparentes fondées sur des institutions solides..

Bien sûr, il reste des défis à relever. Les sujets difficiles que sont le financement et les transferts de technologie vers les pays en développement devront être réglés de façon équitable. Il faudra, également, aborder la question clef du niveau d'ambition de l'action climatique, pour Paris cette année, mais aussi pour les quinze prochaines années et même au-delà. La Commission mondiale sur l'économie et le climat publiera en juin un nouveau rapport qui décrira les différentes manières de transformer la coopération internationale sur le climat en croissance économique. Ces travaux de recherche démontrent non seulement qu'une action climatique ambitieuse sera rentable sur le long terme mais aussi qu'elle est abordable à court terme. De plus, nous bénéficierons de nombreux avantages économiques et sociaux parmi lesquels un air plus sain, des villes où il fait bon vivre, des coûts d'énergie plus faibles et des créations d'emplois dans de nouveaux secteurs d'activité. Autant de raisons de s'engager dès aujourd'hui en faveur d'une économie à bas carbone

La conférence à Paris doit constituer un moment décisif dans la lutte contre le changement climatique. Il est essentiel que les entreprises encouragent les gouvernements à faire preuve d'une grande ambition, avant et après la conférence, car l'économie à bas carbone peut être porteuse d'opportunités économiques majeures, pour peu que la volonté politique soit au rendez-vous.

Lord Nicholas Stern Jean-Pascal Tricoire

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